Mars-Avril 2020.
Quant le confinement à débuté, j’ai renoncé à broder des broches, cela n’avait plus de sens. Cela m’a aussi libéré temporairement de créer uniquement des objets décoratifs. Je me suis donc lancée dans la réalisation d’une fresque brodée qui s’écrirait au fil des jours. En imaginant un peu comme le fait la broderie de Bayeux mais à une toute petite échelle une sorte de document textile qui consignerait la période historique de la pandémie sous une forme narrative où se mêle récit brodé intime et récit collectif.
Le confinement, a été une période très propice pour mon travail. Il m’a permis de m’apercevoir que je réagissais assez bien à cette forme de contrainte, plus mon corps est limité, captif, plus mon esprit invente des stratagèmes pour apaiser la situation et s’échapper par l’imaginaire.